

Un ex-élève tue neuf personnes dans un établissement scolaire en Autriche
Un ancien élève de 21 ans a tué par balles neuf personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche, un drame sans précédent dans le pays alpin qui a décrété trois jours de deuil national.
Les autorités ont fait état d'un bilan de 10 morts, dont l'auteur des tirs, et de douze blessés graves.
Parmi les victimes, figurent six personnes de sexe féminin et trois de sexe masculin. Leur âge n'a pas été précisé.
L'auteur présumé a agi seul et s'est donné la mort dans les toilettes, selon la police qui s'est refusée à toute spéculation sur son mobile à ce stade.
Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l'attaque un fusil et une arme de poing qu'il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant des élèves de 14 à 18 ans mais n'avait pas terminé son cursus.
Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués et les adolescents pris en charge par une cellule de crise.
- "Touchée au coeur" -
Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré "une tragégie nationale". "C'est un jour sombre, un excès de violence inpensable", a-t-il dit devant la presse en annonçant que les drapeaux seraient mis en berne pendant trois jours.
"C'est une catastrophe, tout simplement horrible, ce sont juste des enfants", a confié au tabloïd Krone Hasan Darsel, qui tient un restaurant près du lieu du drame.
Devant cette tragédie, plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur "choc".
"Chaque enfant devrait se sentir en sécurité à l'école et être capable d'apprendre librement, sans peur et sans violence", a réagi la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas sur le réseau X.
"Les nouvelles de Graz me touchent au cœur", a souligné de son côté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Il est difficile de supporter que des écoles deviennent des lieux de mort et de violence".
La cheffe du gouvernement en Italie, Giorgia Meloni, a dit avoir appris "avec douleur la tragique nouvelle", témoignant de sa "solidarité" avec l'Autriche, tout comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
"Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil", a également commenté le chancelier allemand Friedrich Merz après cette "horrible" attaque.
- Précédents en Europe -
Loin des drames de ce genre qui secouent régulièrement les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux, l'Autriche, un pays membre de l'UE de 9,2 millions d'habitants, n'a pas l'habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d'après l'Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).
Ces dernières années, l'Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire, ne relevant pas d'actes de terrorisme.
En France, une assistante d'éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion face à ce que le président Emmanuel Macron a qualifié de "déferlement de violence insensé".
Ailleurs en Europe, la Slovaquie et la Croatie ont été endeuillées récemment par des attaques au couteau.
La République tchèque a aussi été touchée fin 2023, quand un étudiant a ouvert le feu dans les locaux d'une faculté, tuant 14 personnes, avant de se suicider.
En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d'une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de treize ans.
"La Serbie ressent votre douleur, parce que nous avons aussi vécu des tragédies dont le souvenir est encore frais et dont les cicatrices sont profondément imprimées dans le cœur de chacun d'entre nous", a réagi le président serbe Aleksandar Vucic.
U.Varma--MT