Madras Times - Retour au tribunal pour un des rappeurs de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah

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Retour au tribunal pour un des rappeurs de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah
Retour au tribunal pour un des rappeurs de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah / Photo: JUSTIN TALLIS - AFP

Retour au tribunal pour un des rappeurs de Kneecap, accusé de soutien au Hezbollah

Le rappeur Mo Chara du trio nord-irlandais Kneecap doit comparaître une nouvelle fois vendredi à Londres, accusé d'"infraction terroriste" pour avoir arboré un drapeau du Hezbollah lors d'un concert en novembre 2024.

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Depuis l'inculpation du chanteur en mai dernier, le groupe, qui revendique haut et fort son soutien à la cause palestinienne, a vu sa notoriété monter en flèche, mais a aussi subi plusieurs annulations de concerts en Allemagne ou en Autriche.

Les membres de Kneecap ont également été empêchés d'aller en Hongrie, où ils devaient se produire au festival Sziget, interdits d'entrée au Canada, et ont renoncé à une tournée aux Etats-Unis.

Le trio avait appelé ses fans à venir soutenir Mo Chara en nombre vendredi matin devant le tribunal de Westminster, dans le centre de Londres, dénonçant une "chasse aux sorcières".

Mais la police a interdit la présence de leurs soutiens sur le parvis, où des centaines de personnes s'étaient rassemblées avec des drapeaux et de la musique irlandaise les fois précédentes, a annoncé Kneecap sur Instagram, qualifiant cette décision de "mesquine".

Le groupe a toujours nié tout soutien au Hezbollah, dénonçant une décision "politique".

"(Le président israélien) Isaac Herzog, un homme dont les Nations unies disent qu'il est complice de génocide, est le bienvenu pour prendre un thé à Downing Street la semaine dernière. Pendant ce temps, Mo Chara qui dénonce les génocides partout dans le monde, est accusé d'être un terroriste", a écrit Kneecap en début de semaine sur ses réseaux sociaux.

- Décision "politique" -

Liam Og O Hannaidh -- son nom en gaélique -- a été inculpé le 21 mai pour s'être couvert d'un drapeau du mouvement islamiste libanais pro-iranien, classé terroriste au Royaume-Uni, pendant un concert du groupe à Londres le 21 novembre 2024.

Il lui est également reproché d'avoir crié "Allez le Hamas ! Allez le Hezbollah !".

Lors d'une première audience en juin, les avocats du rappeur avaient affirmé que son inculpation avait eu lieu hors du délai légal de six mois. C'est cet élément qui avait été principalement discuté lors d'une seconde audience fin août.

Le juge pourrait se prononcer sur ce point vendredi.

Dans un entretien accordé début septembre à l'AFP, Mo Chara avait jugé "ridicule" l'enquête antiterroriste qui le vise.

Provocateurs audacieux pour leurs fans, extrémistes dangereux pour leurs détracteurs, les membres du groupe ont attiré l'attention médiatique et politique ces derniers mois au Royaume-Uni.

En cause: des déclarations virulentes contre Israël et la guerre dans la bande de Gaza.

Si certains de ses concerts ont été annulés ces derniers mois, Kneecap s'est produit fin août au festival de Rock en Seine, en banlieue de Paris, et fin juin lors du festival de Glastonbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre.

Le trio nord-irlandais, qui a d'abord attiré l'attention en rappant en irlandais et en dénonçant la domination britannique en Irlande du Nord, a accédé à la notoriété en 2024 avec son album "Fine Art" et un docu-fiction survolté, "Kneecap", primé notamment au festival du film de Sundance, aux Etats-Unis.

Y.Raman--MT