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L'Afrique élit son super banquier à Abidjan, plus que quatre candidats en lice
L'Afrique élit son super banquier à Abidjan, plus que quatre candidats en lice / Photo: Issouf SANOGO - AFP/Archives

L'Afrique élit son super banquier à Abidjan, plus que quatre candidats en lice

Qui va remplacer le Nigérian Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement (BAD)? Quatre candidats, dont une femme, sont encore en lice pour devenir le nouveau "super banquier" de l'Afrique, après le premier tour d'un scrutin indécis qui a débuté jeudi matin à Abidjan.

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Fondée en 1964, la BAD qui compte 81 pays membres, dont 54 africains, est l'une des grandes banques multilatérales de développement.

Ses ressources proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et revenus des prêts.

Mais le nouveau président de l'institution va être immédiatement confronté à un environnement économique international chamboulé, notamment par les annonces de l'administration Trump.

Outre les droits de douane, certaines décisions affectent directement la BAD puisque les Etats-Unis veulent supprimer leur contribution d'un demi-milliard de dollars au fonds de la banque, destiné aux pays à faible revenu du continent.

Cinq candidats étaient en lice pour l'élection de jeudi, dans la capitale économique ivoirienne où se trouve le siège de l'institution.

Après le premier tour, c'est l'économiste zambien Samuel Munzele Maimbo qui est en tête avec 40,41% des voix, devant l'ancien ministre de l'Economie mauritanien, Sidi Ould Tah avec 33,21%.

Le Sénégalais Amadou Hott est 3e avec 17,62% devant la Sud-Africaine, ex numéro 2 de l'institution, Bajabulile Swazi Tshabalala (8,24%).

Enfin, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la Banque des Etats d'Afrique Centrale, est éliminé de la course avec 0,52%.

L'élection devrait se jouer entre les deux premiers, qui doivent toutefois obtenir une double majorité: celle des votes de tous les pays membres mais aussi celle des pays africains.

Et sur ce terrain, M. Maimbo a obtenu 26,57% des voix des pays africains au premier tour contre 47,03% pour M. Tah.

Le poids de chaque Etat actionnaire est pondéré par la hauteur de sa participation au capital de la banque.

Les cinq plus gros contributeurs africains: le Nigeria, l'Egypte, l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Maroc, sont particulièrement courtisés, tout comme les Etats-Unis et le Japon, plus gros contributeurs non-régionaux.

Les jeux d'alliance et les reports de voix s'annoncent donc cruciaux pour les prochains tours, dans les couloirs de l'Hôtel Ivoire d'Abidjan, pour obtenir ce poste prestigieux à la tête d'une institution qui s'est imposée au niveau international.

- Cinq priorités -

Tous les candidats ont promis de rendre la BAD encore plus efficace pour transformer l'Afrique dans la continuité des "High 5", les cinq priorités établies par le président sortant: éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer et améliorer la qualité de vie des populations.

"Je suis fier de l'héritage que je laisse derrière moi. Nous avons construit une institution financière de classe mondiale qui va continuer à faire progresser la position de l'Afrique dans un environnement mondial qui évolue rapidement", a déclaré M. Adesina, mardi, précisant que 565 millions de personnes en Afrique ont bénéficié de projets de la BAD ces dix dernières années.

La banque a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d'épuration d'Afrique, à Gabal el Asfar en Egypte, contribué à la réalisation d'un pont entre Sénégal et Gambie, à l'extension du port de Lomé au Togo, ou encore à des projets d'assainissement au Lesotho et d'accès à l'électricité au Kenya.

Pendant les dix ans de gouvernance de l'homme au nœud papillon, le capital souscrit de l'institution a par ailleurs triplé, passant de 93 à 318 milliards de dollars.

U.Varma--MT