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Front commun d'Air France-KLM et du gestionnaire pour renforcer Paris-Charles-de-Gaulle
Front commun d'Air France-KLM et du gestionnaire pour renforcer Paris-Charles-de-Gaulle / Photo: Benoit Tessier - POOL/AFP

Front commun d'Air France-KLM et du gestionnaire pour renforcer Paris-Charles-de-Gaulle

Le gestionnaire des aéroports parisiens et son principal client, Air France-KLM, ont annoncé vendredi un front commun pour défendre la compétitivité de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), en butte à la concurrence d'autres plateformes de correspondance comme Doha, Dubaï ou Istanbul.

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Sous l'oeil du président de la République, Philippe Pascal, nouveau PDG du Groupe ADP, et Benjamin Smith, le directeur général de l'entreprise franco-néerlandaise, ont officialisé au salon du Bourget ce "partenariat inédit" entre leurs deux sociétés.

"L'équipe de France de l'aérien a tout pour réussir dans la compétition internationale, pourtant, les acteurs français, notamment les compagnies aériennes, perdent continuellement du terrain", déclaré M. Smith, pour qui "ce n'est pas une fatalité".

"Nous avons de plus en plus de concurrents de +hubs+ (plateforme de correspondances) tout proches de l'Europe, au Moyen-Orient et en Asie", a souligné pour sa part M. Pascal:" cette concurrence qui devient féroce suppose que nous réagissions".

Concrètement, ADP et Air France-KLM vont mettre en place plusieurs mesures pour notamment "améliorer et enrichir l'expérience client", comme un parcours spécifique dès cet été pour les passagers d'Air France en correspondance de moins d'une heure.

M. Smith avait affirmé en janvier que son entreprise était "moins bien traitée" par ADP que ses concurrentes à CDG. Celles-ci bénéficient selon lui de débarquements quasi systématiques via des passerelles, alors qu'une partie des passagers d'Air France sont contraints de prendre un bus pour rejoindre le terminal.

L'accord officialisé vendredi, sans mentionner d'objectif de taux de 100% d'avions Air France "au contact", prévoit "une croissance progressive" de celui-ci, avec pour but "d'atteindre le meilleur taux d'Europe et du Moyen-Orient" en 2026, en attendant des travaux de construction de nouvelles passerelles.

Enfin, Air France-KLM et ADP veulent, sur le modèle d'offres déjà développées par des compagnies islandaises ou turques, proposer d'organiser des escales longues, "de quelques heures jusqu'à plusieurs nuitées", à leurs passagers, en profitant de l'attractivité touristique de Paris.

Saluant ce partenariat, le président Emmanuel Macron a dit souhaiter "ardemment" que "le gouvernement et le Parlement puissent redonner tout à la fois compétitivité et lisibilité au secteur" aérien.

Air France-KLM et ADP, entreprises respectivement détenues à 28% et 50,6% par l'Etat français, ont vu la pression fiscale s'alourdir sur elles en 2025 au nom de la lutte contre les déficits, via l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion et sur les sociétés.

A l'approche de la période d'élaboration du budget 2026, "c'est le moment d'essayer de convaincre que le fait de moins nous taxer fera rentrer plus de recettes fiscales à l'État" en attirant davantage de voyageurs, a ensuite plaidé M. Pascal face à des journalistes.

W.Thakur--MT