

E.coli dans l'Aisne: 30 cas, résultat du séquençage du génome attendu mercredi, selon la procureure
Trente personnes ont été victimes d'une intoxication liée à la bactérie E.coli dans l'Aisne depuis le 12 juin, dont l'enfant de 11 ans décédée, a indiqué mardi la procureure de Paris, précisant que le résultat du séquençage du génome était attendu "vraisemblablement mercredi".
Le parquet de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d'homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris, au regard du nombre des victimes et de la complexité des investigations.
"Trente cas nous ont été signalés au cours de l'enquête épidémiologique", a déclaré Laure Beccuau sur RTL, précisant que "chaque cas qui se manifeste désormais dans un centre hospitalier est repéré et analysé".
Parmi les 30 cas figurent 29 enfants, dont Elise, décédée le 16 juin à 11 ans, et une personne âgée de 73 ans. La procureure a précisé que le plus jeune enfant touché était un bébé de 11 mois de sexe féminin.
Elle a indiqué que lundi, "il y avait encore sept personnes hospitalisées", mais que plusieurs allaient pouvoir sortir "dans les jours prochains", tandis qu'"un certain nombre de personnes restent sous surveillance à domicile".
Deux enquêtes, une de santé dite épidémiologique et une judiciaire, sont menées parallèlement et vont "avoir des ponts entre elles", a expliqué Mme Beccuau.
Mme Beccuau a indiqué attendre le résultat plus précis de séquençage du génome de la bactérie "vraisemblablement mercredi".
Séquencer le génome de la bactérie, c'est définir "presque l'empreinte digitale de cette bactérie", ce "qui nous permettra de déterminer avec certitude que l'ensemble des victimes a été contaminé avec la même bactérie".
"Ensuite on fera la comparaison avec ces mêmes séquençages de génome de la bactérie avec les prélèvements qu'on a effectués dans les boucheries" visées, a-t-elle expliqué.
"L'enquête épidémiologique détermine que cette bactérie E. coli dans sa structure a pour origine plutôt une contamination à la consommation de viande", d'où la fermeture de boucheries, a-t-elle rappelé.
O.Naidu--MT