Algérie: le procès en appel du journaliste français Christophe Gleizes fixé au 3 décembre,selon son avocat
Le procès en appel du journaliste sportif français Christophe Gleizes, condamné en première instance à sept ans de prison ferme en Algérie pour "apologie du terrorisme", a été fixé au 3 décembre, a annoncé vendredi son avocat Amirouche Bakouri.
"L'affaire du journaliste français Christophe Gleizes est programmée pour le 3 décembre 2025 au tribunal criminel d'appel de Tizi-Ouzou", à 110 km à l'est d'Alger, a indiqué Me Bakouri sur sa page Facebook.
Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné le 29 juin à sept ans de prison ferme, notamment pour "apologie du terrorisme" et "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l'intérêt national".
La justice lui reproche d'avoir été en contact avec un dirigeant du club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes depuis mai 2021.
La condamnation est intervenue alors que Alger et Paris sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique aiguë avec des expulsions de diplomates de part et d'autre et l'arrestation mi-novembre 2024 de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie pour "atteinte à l'unité nationale".
Ses parents, qui ont pu le voir en août lors de deux visites au parloir, avaient confié à l'AFP que leur fils gardait "le moral" mais "se sentait coupé du monde".
Les relations entre Paris et Alger sont au plus bas depuis l'été 2024 et la reconnaissance par la France d'un plan d'autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le Sahara occidental, théâtre d'un conflit vieux de 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.
Le nouveau ministre de l'Intérieur Laurent Nunez a estimé dimanche qu'il devait y avoir un "bougé" dans les relations avec l'Algérie et affirmé qu'une remise en cause de l'accord franco-algérien de 1968 n'était pas "à l'ordre du jour".
L'accord, signé six ans après la fin de la guerre entre l'Algérie et l'ex-puissance coloniale (1954-1962), quand la France en plein boom économique avait besoin de main d'oeuvre, permet notamment aux ressortissants algériens d'obtenir un titre de séjour de 10 ans selon une procédure accélérée.
B.Bhattacharya--MT