Boeing: les syndiqués ratifient l'offre d'accord social, la grève est finie
Plus de 3.000 employés de plusieurs usines de matériels militaires de Boeing ont ratifié jeudi l'accord social proposé par le constructeur aéronautique, mettant ainsi fin à une grève de plus de 100 jours, a annoncé la branche locale du syndicat des machinistes (IAM), dans un communiqué.
C'était la cinquième fois depuis fin juillet que les adhérents de l'IAM-District 837 étaient consultés sur un projet de contrat social, qui va régenter leurs conditions salariales et autres avantages pour les cinq prochaines années.
La dernière consultation, le 26 octobre, avait donné une victoire sur le fil au "non", à 51% contre 49%. Le score de jeudi n'est pas disponible à ce stade.
"Les membres de l'IAM-District sont restés forts et unis pendant plus de trois mois", s'est félicité le syndicat. "Nous sommes fiers de ce pour quoi nos adhérents ont lutté ensemble et nous sommes prêts à retourner construire les avions militaires les plus avancés au monde", a-t-il poursuivi.
Boeing a immédiatement réagi après l'annonce du résultat dans un communiqué distinct.
"Nous sommes ravis du résultat et nous avons hâte de retrouver toute notre équipe, de nouveau réunie le 17 novembre pour accompagner nos clients", a indiqué l'avionneur.
Pour emporter les dernières réticences, il avait notamment porté la prime de ratification à 6.000 dollars, au lieu de 3.000 précédemment, et avait "garanti" que tous les grévistes retrouveraient un poste de travail.
Boeing a activé un plan de gestion de crise le 4 septembre, et lancé le recrutement d'ouvriers "permanents" pour remplacer les grévistes. Ces derniers n'étaient par conséquent pas sûrs, jusqu'à cette dernière offre de la direction, de retrouver un poste immédiatement à la fin de la grève ni dans la même usine.
Sans changement par rapport à l'offre précédente, le salaire annuel de base va passer par étapes de 75.000 dollars en moyenne à 109.000 dollars au terme des cinq ans de l'accord social.
Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l'Illinois, avaient cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l'appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.
Les négociateurs du groupe et du syndicat étaient tombés d'accord à plusieurs reprises depuis l'été sur un projet mais les adhérents avaient voté "non" lors des quatre consultations précédentes (27 juillet, 3 août, 12 septembre et 26 octobre).
X.Kapoor--MT