

Des milliers de jeunes médecins en grève dans les hôpitaux d'Angleterre
Des milliers de jeunes médecins travaillant dans les hôpitaux en Angleterre ont débuté vendredi une grève de cinq jours après l'échec de leurs négociations pour une revalorisation salariale avec le gouvernement travailliste de Keir Starmer.
Les débrayages, qui ont commencé à 7H00 heure locale (06h00 GMT), vont entraîner de nombreuses annulations de rendez-vous dans un système de santé public, le NHS, déjà plongé dans une profonde crise avec de gigantesques listes d'attente et une hémorragie de professionnels.
A Londres, une poignée d'entre eux se sont rassemblés au petit matin aux abords de l'hôpital Saint Thomas, a constaté un journaliste de l'AFP. "Salaire injuste", "payez les médecins", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
Ces mêmes médecins avaient obtenu en septembre, après une série de grèves, une augmentation de salaire de 22,3% sur deux ans de la part du gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir deux mois plus tôt.
En acceptant l'offre du gouvernement en septembre, la BMA avait affirmé que les salaires des médecins accusaient "un retard de 20,8% en termes réels par rapport à 2008".
Il réclame une revalorisation supplémentaire de 4 livres par heure, soit 4,5 euros.
Dans une tribune publiée jeudi soir sur le site du Times, le Premier ministre Keir Starmer a exhorté ces médecins à ne pas suivre la "voie dommageable" de la grève, estimant qu'elle "aura un énorme impact" sur le système de santé public.
Il accuse aussi la BMA d'avoir "précipité" la grève, affirmant qu'elle est "injuste" pour les patients.
Dans un autre quotidien, le Telegraph, le ministre de la Santé Wes Streeting a également attaqué ce syndicat, l'accusant de ne pas avoir négocié "de bonne foi".
Des propos battus en brèche par la BMA. Selon elle, le gouvernement avait toutes les cartes en main pour empêcher la grève.
"Nous ne valons pas moins qu'il y a 17 ans", ont déclaré les coprésidents du syndicat dans un communiqué.
En janvier 2024, ces médecins, comparables aux internes en France, avaient observé en janvier leur plus longue grève de l'histoire du NHS, avec six jours consécutifs de débrayage.
F.Patel--MT