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Caracas continue de se mobiliser face à la "menace" américaine
Caracas continue de se mobiliser face à la "menace" américaine / Photo: Federico PARRA - AFP/Archives

Caracas continue de se mobiliser face à la "menace" américaine

Exercices programmés de la protection civile samedi, annonce de la préparation d'un état d'exception: le pouvoir vénézuélien continue à se mobiliser face aux "menaces" de Washington et ses bateaux de guerre dans les Caraïbes, un déploiement soutenu vendredi à la tribune de l'ONU par le petit voisin du Venezuela, Trinité-et-Tobago.

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Les États-Unis ont déployé il y a près d'un mois huit navires et un sous-marin dans la mer des Caraïbes et ont affirmé qu'au moins trois embarcations de présumés trafiquants de drogue en provenance du Venezuela ont été détruites, tuant 14 personnes.

Ils ont refusé l'invitation au dialogue du président vénézuélien Nicolas Maduro qu'ils accusent d'être à la tête d'un cartel de trafic de drogues, malgré les dénégations de M. Maduro qui assure que Washington cherche à l'évincer du pouvoir et à mettre la main sur le pétrole vénézuélien.

Vendredi, Kamla Persad-Bissessar, la Première ministre de Trinité-et-Tobago, archipel situé à une dizaine de kilomètres des côtes vénézuéliennes, a de nouveau soutenu le déploiement américain, cette fois lors de l'Assemblée générale des Nations Unies.

"Trinité-et-Tobago est particulièrement reconnaissant de la présence militaire américaine dans le sud des Caraïbes", a-t-elle dit, fustigeant des "cartels de drogue maléfiques" responsables d'une "destruction sociétale".

- "Frappes en préparation" selon NBC -

Mardi, le président colombien Gustavo Petro, hostile au déploiement, avait demandé à la même tribune de l'ONU qu'une "procédure pénale" soit lancée contre Donald Trump après les frappes sur les bateaux transportant supposément de la drogue.

Vendredi, NBC News a assuré avoir eu confirmation que des "responsables militaires américains élaborent des options pour cibler les trafiquants de drogue à l'intérieur du Venezuela".

"Des frappes à l'intérieur des frontières de ce pays pourraient potentiellement débuter dans quelques semaines, ont indiqué quatre sources à NBC News (...) ces frappes à l'intérieur du Venezuela représenteraient une autre escalade dans la campagne militaire de l'administration Trump" contre le Venezuela et Nicolas Maduro, selon le média américain.

Au Venezuela, M. Maduro a convoqué samedi matin des exercices de protection civile pour "la préparation du peuple face aux catastrophes naturelles ou à tout conflit armé pouvant survenir".

L'appel survient après de forts séismes sans victimes survenus mercredi et jeudi, mais aussi après plusieurs actions de mobilisation de la population ces dernières semaines: enrôlement dans la Milice (un corps militaire constitué de civils), exercices dans les casernes, formation militaire dans les quartiers.

Mardi, lors d'une de ses nombreuses allocutions télévisées, M. Maduro a brandi une pochette rouge sur laquelle était écrit: "Décret par lequel est déclaré l'état de commotion extérieure sur tout le territoire national".

Pour le moment, il n'a pas expliqué quelles mesures il entendait appliquer mais des organisations de défense des droits de l'Homme ont confié à l'AFP craindre une restriction des libertés, comme celle de réunion.

"Une loi organique réglera les états d'exception et déterminera les mesures pouvant être adoptées", selon l'article 338 de la Constitution, qui précise qu'"il pourra être décrété un état de commotion intérieure ou extérieure en cas de conflit interne ou externe, mettant sérieusement en danger la sécurité de la Nation".

Vendredi, le Venezuela a reçu le soutien d'un de ses fidèles alliés, le Nicaragua de Daniel Ortega, qui a une nouvelle fois "condamné" le déploiement américain.

Le Venezuela est "le pays avec la plus grande réserve de pétrole au monde (...) c'est ce que recherchent les dirigeants nord-américains, le capital nord-américain: s'approprier le pétrole vénézuélien", a affirmé M. Ortega.

L.Chatterjee--MT