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Epstein a affirmé dans un email que Trump "savait à propos des filles"
Epstein a affirmé dans un email que Trump "savait à propos des filles" / Photo: Lena VOELK - AFP

Epstein a affirmé dans un email que Trump "savait à propos des filles"

Le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein a affirmé que Donald Trump "savait à propos des filles" dans un email de 2019 attribué au financier new-yorkais mort en prison la même année, et rendu public mercredi par des parlementaires démocrates.

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"Trump a dit qu'il voulait que je renonce" à la carte de membre de Mar-a-Lago, la résidence de Floride du président américain, affirme Jeffrey Epstein dans cet email envoyé au célèbre journaliste et auteur Michael Wolff. Il précise n'avoir jamais été membre de Mar-a-Lago et ajoute: "bien sûr, il savait à propos des filles, comme il a demandé à Ghislaine d'arrêter".

Ghislaine Maxwell, complice et ancienne compagne de Jeffrey Epstein, purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour exploitation sexuelle.

Le financier new-yorkais avait lui été retrouvé mort en 2019 dans sa cellule, d'un suicide selon les autorités, avant son procès pour crimes sexuels.

Le président américain a toujours démenti avoir connaissance du comportement criminel de celui avec qui il fut proche de nombreuses années avant de se brouiller dans les années 2000, affirmant que leur dispute avait eu lieu des années avant que ces crimes n'éclatent au grand jour.

Dans un autre email de 2011, publié sur X par les membres démocrates d'une influente commission à la Chambre des représentants, Jeffrey Epstein écrit supposément à Ghislaine Maxwell que Donald Trump "a passé plusieurs heures" avec une victime du financier au domicile de ce dernier.

- Enquête au Congrès -

Ces emails, obtenus par le biais des légataires de Jeffrey Epstein, "soulèvent de graves questions sur Donald Trump et ce qu'il connaissait des crimes horribles d'Epstein", affirment les élus démocrates.

La commission dont ils sont membres enquête depuis plusieurs semaines sur la manière dont l'Etat fédéral a conduit l'enquête et les poursuites contre Jeffrey Epstein.

L'affaire enflamme les Etats-Unis depuis que le gouvernement de Donald Trump a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau justifiant la publication de documents supplémentaires dans ce dossier.

Sa mort par suicide a alimenté d'innombrables théories du complot, selon lesquelles il aurait été assassiné pour l'empêcher d'impliquer des personnalités de premier plan.

Après avoir promis à ses partisans pendant sa campagne présidentielle des révélations fracassantes, Donald Trump tente aujourd'hui d'éteindre la polémique, qu'il a qualifiée à plusieurs reprises de "canular" monté par l'opposition démocrate.

Figure comme Jeffrey Epstein de la jet-set new-yorkaise des années 1990-2000, Donald Trump a été proche du financier jusqu'au milieu des années 2000.

Une lettre aux tonalités lubriques et attribuée au milliardaire républicain à l'attention de Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 avait été rendue publique début septembre par les mêmes parlementaires démocrates. La signature du futur président américain figure au pied de la note, à la place du pubis d'une femme esquissée.

La Maison Blanche avait démenti que Donald Trump en ait été l'auteur.

- Pétition -

Au Congrès, l'affaire Epstein devrait connaître de nouveaux développements dans les jours à venir.

La démocrate Adelita Grijalva va être investie mercredi à la Chambre des représentants et devrait devenir ainsi la dernière signature nécessaire à une pétition d'élus. Celle-ci forcerait, en vertu des règles de la Chambre, un vote dans l'hémicycle sur un texte visant à contraindre l'administration Trump à publier les dossiers en sa possession sur Jeffrey Epstein.

Le président républicain de la Chambre, Mike Johnson, s'oppose à cette pétition, affirmant qu'elle est superflue au vu de l'enquête déjà menée par l'une des commissions. Mais avec 218 signatures, dont quatre d'élus républicains, il ne pourrait plus s'opposer à la tenue d'un vote.

Ce qui explique selon le chef de la minorité démocrate, Hakeem Jeffries, son opposition à faire prêter serment plus tôt à Adelita Grijalva, dont l'élection remonte à fin septembre.

"Les républicains dirigent un programme de protection de pédophiles, ils cachent volontairement les documents sur Jeffrey Epstein", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse mardi.

A.Sengupta--MT