

Mondial des clubs: piètre entame pour le Real Madrid, tenu en échec par Al Hilal
La première surprise de la Coupe du monde des clubs est venue de Miami mercredi, où le Real Madrid prétendant au titre, d'abord emprunté physiquement puis laborieux dans le jeu, a été incapable de venir à bout d'une joueuse équipe d'Al Hilal (1-1).
Pour sa première à la tête des Merengues, Xabi Alonso n'a pas vraiment été gâté par ses joueurs, qui ont joué les 45 premières minutes à un rythme de sénateur et les suivantes avec plus d'envie mais sans imagination dans l'animation offensive, en l'absence de Kylian Mbappé forfait car diminué.
Même sans l'attaquant français, meilleur buteur madrilène de la saison (43 buts en 56 apparitions toutes compétitions confondues), il ne faisait aucun doute sur le papier que le Real n'aurait aucun mal à prendre le dessus sur ce modeste adversaire, qu'il avait déjà battu dans cette épreuve, alors réduite à sept participants, en finale de l'édition 2022 (5-3).
Mais il n'en a rien été.
Ils n'ont eu qu'une occasion de marquer dans les 45 premières minutes et Gonzalo Garcia, qui suppléait justement Mbappé à la pointe de l'attaque, a eu le mérite de la concrétiser sur un centre de Rodrygo, après avoir été lui-même à l'initiative de la contre-attaque (34e).
On croyait alors le Real enfin lancé sur l'autoroute de la victoire après une entame diésel, qui a tranché avec le comportement alerte, plein de percussion, des joueurs d'Al Hilal proches d'ouvrir le score à quelques reprises.
Mais Sergej Milinkovic-Savic (2e) a buté sur Thibaut Courtois et Marcos Leonardo (9e) a vu sa reprise frôler le poteau. Quant au Brésilien Renan Lodi, qui a fait trembler les filets d'un beau tir croisé, il se trouvait en position de hors-jeu au départ (19e).
- Penalty raté pour le Real -
Autant d'avertissements sans frais, au moment de se désaltérer à la demi-heure de jeu lors de la pause consacrée et il était frappant de voir Xabi Alonso quelque peu désemparé au milieu de ses joueurs, quand de l'autre côté Simone Inzaghi bouillonnait d'énergie pour encourager les siens à continuer leur excellente entame.
Et il a eu raison, puisqu'en pressant Raul Asencio et en lui chipant le ballon dans la surface, Marcos Leonardo a été légèrement ceinturé par le défenseur madrilène. Le Portugais Ruben Neves n'a pas manqué de transformer le penalty égalisateur (41e).
Et Madrid était même tout heureux de rentrer aux vestiaires avec un score de parité, après que, dans le temps additionnel, Salem Al Dawsari a manqué le cadre d'un rien, au bout d'une superbe action collective qui a encore montré les largesses défensives de la recrue Trent Alexander-Arnold, souvent pris dans son dos sur son côté droit.
En seconde période, les Madrilènes ont accéléré la cadence, mais les bonnes intentions n'ont pas suffi. Avec un brin de malchance, Arda Guler a touché la transversale après un centre de Vinicius et dans la continuité Gonzalo a vu sa tête repoussée à bout portant par Yassine Bounou (46e).
Ce furent, jusque dans le temps additionnel, les deux seules franches occasions madrilènes, qui ont le reste du temps buté sur la défense saoudienne. Et même quand l'arbitre, alerté par la VAR, a accordé un penalty au Real après un coup de coude de Mohammed Al Qahtani sur Gonzalo Garcia, Federico Valverde assurait mal sa frappe repoussée par le gardien (90+2).
Nul bien mérité pour Al Hilal et contre-performance tout aussi bien méritée pour le Real.
B.Sharma--MT