

Equipe de France: Manu Koné a gagné ses galons
Impressionnant par son activité, Manu Koné est en train de s'imposer au milieu de terrain en équipe de France, dans un secteur pourtant très concurrentiel.
Parmi les nouveaux, le joueur de l'AS Rome est avec Michael Olise celui qui a le mieux profité de la "réoxygénation" du groupe voulue par Didier Deschamps la saison dernière: il a disputé neuf des onze derniers matches des Bleus, dont six comme titulaire.
Il a brillé lors de la victoire contre l'Ukraine (2-0) pour bien lancer la campagne de qualifications au Mondial-2026, quadrillant sans relâche le terrain et multipliant les tacles énergiques, vendredi à Wroclaw (Pologne).
"J'essaie de donner le maximum. Je sais qu'il y a une concurrence au milieu de terrain avec de très grands joueurs", a lancé Koné dimanche en conférence de presse à Clairefontaine, à deux jours du deuxième match, contre l'Islande au Parc des Princes.
"Je veux montrer au coach que j'ai envie de jouer tous les matches, toutes les minutes qu'il me donnera", a insisté Koné, qui connaît les lieux depuis longtemps car il a été formé à l'INF Clairefontaine.
"Le château je le voyais tous les jours en allant à la cantine, c'était un rêve d'atteindre cet objectif", racontait-il lors de sa première convocation en A.
- "Compatible" avec Tchouameni -
Dans la rude bataille pour une place au milieu, le joueur de 24 ans formé à Toulouse a devancé Youssouf Fofana, plus rappelé depuis octobre, Eduardo Camavinga, remplaçant, ou Warren Zaïre-Emery, pas convoqué cette fois-ci par Didier Deschamps.
Il est à la lutte avec Adrien Rabiot pour une place aux côtés d'Aurélien Tchouameni.
Le duo avec le Madrilène a fait merveille à Wroclaw, ils ont organisé le pressing haut qui a étouffé les Ukrainiens.
"Avec Aurélien, c'est vrai que sur ce match-là, on s'est sentis compatibles, a jugé Koné. On s'est aidés mutuellement, que ce soit défensivement ou offensivement. On savait comment s'étager. Je pense qu'on a très bien fait: on a gagné".
"On se parle beaucoup, a-t-il poursuivi, des choses se font aussi à l'instinct. Quand Aurélien est monté, j'essayais de rester plus défensif et inversement.
Koné ne veut "pas oublier aussi le travail de Michael (Olise), qui nous a aussi beaucoup aidé avec ou sans ballon. Quand on joue à deux pointes basses, quand le 10 décroche ça fait comme un milieu à trois. Il faut juste être flexible et bien permuter".
- "Volume de jeu" -
De toutes façons, l'ancien du Borussia Mönchengladbach est polyvalent. La saison dernière en Ligue des nations, "on a aussi évolué en 4-3-3, en 4-2-3-1, j'ai joué dans un milieu à trois pointes basses, j'ai joué aussi relayeur, j'ai la faculté de m'adapter", a-t-il développé.
Ce côté caméléon va l'aider, car la concurrence est d'autant plus aiguisée qu'il n'y a plus que deux places de milieux défensifs dans le 4-2-3-1 que développe le sélectionneur.
Mais Koné a des arguments: appelé pour la première fois en septembre 2024, il a participé depuis à tous les matches de l'équipe de France sauf les deux contre Israël. Et encore, il était suspendu pour le premier, en octobre 2024, en raison de deux jaunes reçus pour ses deux premières sélections.
"L'une de mes forces, c'est mon volume de jeu, a-t-il expliqué. Que ce soit un milieu à trois ou un milieu à deux, au milieu de terrain tu dois forcément courir, avec ou sans ballon."
Il y a un an, quand il l'avait appelé pour la première fois, Deschamps avait mis en avant son "volume" mais aussi "sa présence, sa capacité à organiser le jeu, à se projeter aussi".
"Il fait partie des très bons milieux de terrain français, disait le sélectionneur en septembre 2024, même s'il y a beaucoup de monde dans ce poste-là. A lui de profiter de ce rassemblement". Manu Koné en a profité.
M.Banerjee--MT