Madras Times - Mondial de rugby: nouvelle désillusion pour les Bleues, giflées par la Nouvelle-Zélande pour le bronze

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Mondial de rugby: nouvelle désillusion pour les Bleues, giflées par la Nouvelle-Zélande pour le bronze
Mondial de rugby: nouvelle désillusion pour les Bleues, giflées par la Nouvelle-Zélande pour le bronze / Photo: Glyn KIRK - AFP

Mondial de rugby: nouvelle désillusion pour les Bleues, giflées par la Nouvelle-Zélande pour le bronze

Nouvelle désillusion pour les Bleues: battues 42-26 par les Blacks Ferns néo-zélandaises, doubles tenantes du titre, pour la "petite" finale de la Coupe du monde 2025 de rugby, samedi à Twickenham, les Françaises ont laissé échapper la médaille de bronze, signant leur plus mauvaise performance dans un Mondial depuis 2010.

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Corrigées six essais à quatre, les Bleues, qui jouaient en lever de rideau de la finale (17h00 française) entre les ultra-favorites anglaises et les Canadiennes, respectivement N.1 et N.2 mondiales, ont pris un gros coup sur la tête une semaine après avoir échoué, pour la neuvième fois en dix Mondiaux, à accéder enfin en finale, face aux Red Roses anglaises cette fois (35-17).

Quatrièmes donc à l'issue de ce Mondial, comme en 2010, quand elles avaient été battues par l'Australie. Les Bleues avaient seulement fait pire en 1998, échouant alors dès les quarts de finale.

Après un début de match cafouilleux, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz avaient cru avoir fait le plus dur en ouvrant le score à la 10e minute sur un superbe essai de leur feu follet Pauline Bourdon-Sansus, après un débordement de Joanna Grisez sur son aile et une remise à l'intérieur sur l'autre ailière Marine Ménager.

Mais les Blacks Ferns réagissaient aussitôt ou presque (14e), par leur ouvreuse Demant, sur une passe intérieure de la centre Brunt. Et elles n'allaient plus desserrer leur étreinte sur des Bleues acculées en défense, avec trois nouveaux essais en l'espace de sept minutes avant la mi-temps.

Par Sylvia Brunt d'abord (33e), l'arrière Renee Holmes ensuite (37e), et enfin la deuxième ligne Laura Bayfield (40e), après une relance de folie: esseulée dans son camp sur un long coup de pied bleu, Renee Holmes trouvait en retrait son ailière Braxton Sorensen-McGee, et l'action repartait vers l'enbut français avec Jorja Miller au bord de la touche en relais puis Bayfield pour conclure à son intérieur.

26-7 à la mi-temps, le match était joué. Et si les Bleues avaient encore un infime espoir, Sorensen-McGee, la nouvelle pépite du rugby néo-zélandais, se chargeait d'y mettre fin très rapidement (46e puis 60e), signant au passage, à 18 ans, ses dixième et onzième essais de la compétition, dont elle est la meilleure marqueuse.

Et les trois essais marqués en dix minutes par les Françaises, par Léa Champon (62e), Gabrielle Vernier (66e), Puis Emilie Boulard (72e), n'allaient rien y changer.

Pour les Néo-Zélandaises cette victoire est particulièrement bienvenue, après la désillusion en demi-finale contre les Canadiennes (34-19). En cas de défaite, les Blacks Ferns auraient en effet cédé leur 3e place au classement mondial et quitté un podium où elles sont sans interruption depuis la création de ce classement en 2016.

Mais elles avaient trop d'arguments samedi pour des Bleues qui stagnent derrière un trio de tête de plus en plus inaccessible.

Devant un Twickenham presque comble, avec près de 70.000 personnes, soit un nouveau record mondial pour un match de rugby féminin après les 58.498 venus dans ce même stade pour la "finale" du Tournoi des Six Nations entre la France et l'Angleterre en 2023, le spectacle a été complet, avec 10 essais au total.

Toujours 4e mondiales, une place qu'elles occupent depuis mai 2024, les Bleues ont échoué à remettre les choses au point. Et si elles sont encore capables de belles victoires, comme lors de la "finale" de leur groupe contre l'Afrique du Sud (57-10), elles butent sur les équipes du top 3 depuis deux ans et une victoire à l'arrachée 18-17 contre ces mêmes Black Ferns, en Nouvelle-Zélande.

Reste maintenant à continuer à construire un nouveau groupe, pour espérer briser enfin ce plafond de verre des demi-finales lors du prochain Mondial, en 2029, en Australie. Une certitude, ce sera sans leur capitaine du jour, Marine Ménager, et sans leur talonneuse Manon Bigot, désormais retraitées. Et ça pourrait aussi être sans leurs sélectionneurs actuels, Gaêlle Mignot et David Ortiz n'ayant pas précisé si ils comptaient rempiler dans leurs fonctions.

Y.Raman--MT