Madras Times - Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech

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Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech
Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech / Photo: Hector RETAMAL - AFP

Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech

Premier huitième de finale en Grand Chelem, retour en Coupe Davis, dernier carré à Shanghai: depuis qu'il a terrassé le N.3 mondial Alexander Zverev à Wimbledon début juillet, le Français Arthur Rinderknech vit à 30 ans la meilleure période de sa carrière.

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Qualifié vendredi pour sa première demi-finale en Masters 1000 et assuré d'intégrer pour la première fois le top 40 à l'issue du tournoi, le droitier au service affûté revient de loin.

Les cinq premiers mois de la saison 2025 ont été "vraiment une période compliquée", soulignait à l'US Open ce supporter du Stade rennais, qui a enchaîné les éliminations au premier ou au deuxième tour des tournois ATP voire Challenger (circuit secondaire).

"Je n'avais plus vraiment envie de jouer au tennis, je n'étais pas très heureux sur le court", raconte ce joueur passé professionnel sur le tard et formé au business dans une université texane.

La renaissance commence au mois de mai: quelques jours après s'être marié, Rinderknech demande à l'ex-N.10 mondial Lucas Pouille, croisé à Roland-Garros et sur la touche en raison d'une blessure, de rejoindre son équipe comme entraîneur.

Un mois plus tard sur le gazon de Wimbledon, Rinderknech bat Zverev, deuxième membre du top 10 épinglé à son tableau de chasse en quelques jours après Ben Shelton au Queen's.

- Plus réaliste -

A la fin de l'été, le Français découvre les huitièmes de finale en Grand Chelem à l'US Open, où il s'incline logiquement contre le futur vainqueur Carlos Alcaraz.

Depuis l'arrivée de Lucas Pouille, "on a fait quelques changements et travaillé sur quelques aspects différents, un petit peu sur la mentalité aussi", a expliqué vendredi Rinderknech, satisfait que "ça fonctionne pour le moment".

Le Nordiste arrive à "pointer des petits détails dans le jeu qui me permettent de sauter des petits échelons en termes de niveau", indiquait-il déjà à l'US Open, quelques jours avant de contribuer en Croatie à la qualification de la France pour la phase finale de Coupe Davis.

Les statistiques du quart de finale remporté vendredi à Shanghai contre Felix Auger-Aliassime (13e) reflètent en partie le cap franchi par le Français.

Avec 100% de balles de break converties (2/2) contre aucune pour le Canadien (0/3), Rinderknech a été le plus réaliste dans les moments clés du match. Son service (cinq aces et 85% de points remportés sur première balle contre 63% pour Auger-Aliassime) a aussi été au rendez-vous.

Entraîneur de Benjamin Bonzi (48e), compatriote et ami proche de Rinderknech, Nicolas Mahut n'est "pas du tout étonné" par les qualités de coach de Lucas Pouille.

- "Etat d'esprit" -

Dixième mondial en 2018, Lucas Pouille "a quand même été un joueur du top 10, et puis l'avantage qu'il a aussi, c'est qu'une grande partie des joueurs qu'il (Rinderknech) a joués, il (Pouille) les a affrontés récemment. Quand tu es en face d'un joueur, tu vois beaucoup mieux les choses", affirmait Mahut à l'US Open.

En arrivant dans l'équipe de Rinderknech, Pouille ne comptait pas "révolutionner" la façon de l'entraîner, confiait-il à Wimbledon après la victoire contre Zverev. "Par contre, le mettre dans l'état d'esprit d'un vainqueur, d'un conquérant et de ne pas lâcher (son adversaire, NDLR) jusqu'à la fin, ça je sais que je pouvais le faire", complétait-il.

"Il y a encore plein de domaines dans lesquels il est perfectible. (Mais) avec cet état d'esprit, s'il l'a tout au long de l'année, pour moi, il sera bien plus haut en termes de classement", concluait Pouille.

Si le demi-finaliste de l'Open d'Australie 2019 est absent à Shanghai, Rinderknech peut compter sur son cousin monégasque Valentin Vacherot pour lui montrer la voie.

Le 204e mondial s'est qualifié dès jeudi pour les demi-finales du Masters 1000 chinois et réalise comme son cousin le meilleur tournoi de sa carrière.

"J'essaie de faire aussi bien que lui, il met la barre très haut", s'est amusé Rinderknech vendredi dans son interview d'après-match.

Les cousins devront se surpasser pour se retrouver en finale, puisque Vacherot défiera Novak Djokovic (5e) et Rinderknech un autre ancien N.1 mondial, le Russe Daniil Medvedev (18e).

M.Banerjee--MT