

Foot: Massy et Poissy derniers candidats pour le grand stade du PSG
Massy et Poissy, seuls en course: le PSG a retenu mardi les candidatures des deux villes franciliennes pour la construction de son grand stade, effectuant un pas de plus en dehors du Parc des Princes, son enceinte historique.
Avec la constitution de cette "short-list", le PSG franchit une étape supplémentaire dans sa volonté de quitter son stade fétiche depuis 1974, dont la capacité (48.000 places) est jugée insuffisante par ses dirigeants mais que la Mairie de Paris refuse de lui vendre pour y mener des travaux d'agrandissement.
Le club est "désormais prêt à approfondir ses études sur les communes de Massy (Essonne) et de Poissy (Yvelines), en lien étroit avec les partenaires locaux", a ainsi indiqué le PSG dans un communiqué.
Le président du conseil départemental de l'Essonne, François Durovray, a souligné la "formidable opportunité" pour le département si le choix se porte sur Massy.
Poissy a pour lui "sa proximité immédiate avec le Campus Paris Saint-Germain (le centre d'entraînement du PSG, ndlr), l’ancrage local du club et la qualité d’un partenariat de longue date".
"Cette sélection est le fruit d’un travail collectif exemplaire, comme celui qui nous avait permis d’accueillir le centre d’entraînement en 2016", a également réagi Karl Olive, député des Yvelines et ancien maire de Poissy.
- Positions irréconciliables -
Le club, qui vise la construction d'une enceinte de "60.000 à 90.000 places", prévoit de trancher définitivement "fin 2026", a-t-on appris auprès d'une source proche du club.
D'ici là, le PSG, détenu par le fonds qatari QSI (Qatar Sports Investments), va opérer des études poussées sur les deux sites, selon la même source.
Le club accroit ainsi la fracture, déjà béante, avec la mairie de Paris avec qui les relations sont glaciales depuis plus de deux ans en raison de l'opposition farouche d'Anne Hidalgo à la vente du Parc des Princes.
Signe des tensions, l'édile n'a pas été invitée à assister à la finale de la Ligue des champions remportée contre l'Inter Milan (5-0) à Munich, le 31 mai, ni aux festivités du lendemain dans la capitale.
Le PSG a longtemps caressé l'espoir de devenir acquéreur du Parc des Princes, où il dispose d'un bail emphytéotique jusqu'en 2044, et d'augmenter sa jauge.
Un montant de 38 millions d'euros avait été évoqué dans les discussions "avant qu'elles ne soient rompues par les dirigeants du club", selon Pierre Rabadan, adjoint d'Anne Hidalgo en charge des sports. Un montant jugé "largement insuffisant si le Parc était à vendre".
- "Pas près de partir" -
Face au refus de la Mairie de Paris, le club a fait part l'an dernier de son intention de déménager sur un site dont il serait le propriétaire.
Les positions semblent pour l'heure irréconciliables puisque Anne Hidalgo a réitéré le 2 juin son veto à toute cession du Parc des Princes mais s'est dite "ouverte" à des discussions avec le PSG pour l'agrandir.
"Tout le monde veut" que les joueurs du PSG "restent au Parc des Princes et nous les premiers", a pourtant commenté Pierre Rabadan après l'annonce des deux sites choisis par le PSG.
Le club a lui martelé que la construction d'un grand stade dont il serait propriétaire était "une condition essentielle pour accompagner durablement sa croissance".
"Pour rester compétitif, nous devons disposer d’un stade à la hauteur de nos ambitions, capable d’accueillir un plus grand nombre de supporters dans les meilleures conditions", a déclaré, le directeur général du PSG.
Les supporteurs, angoissés à l'idée de voir leur équipe quitter le cœur de la capitale pour des communes situées à 30 (Poissy) ou 25 km (Massy), peuvent toutefois se rassurer: ce projet mettra de nombreuses années avant de voir éventuellement le jour.
"Le club est toujours très attaché au Parc des Princes et il n'est pas près d'en partir. Et si jamais il redevient vendable, il pourra être une option qui sera réétudiée", a expliqué à l'AFP une source proche du PSG.
I.Khatri--MT