

La Bourse de Paris termine en hausse avant la Fed, portée par le luxe et la défense
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,92% lundi, dans un marché surtout porté par la perspective de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed) cette semaine.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 71,69 points pour s'établir à 7.896,93 points à la clôture.
"Le marché est obnubilé par la réunion de la Fed", qui se tiendra mardi et mercredi, a commenté Lionel Melka, gérant de Swann Capital.
"Une baisse des 25 points de base (soit de 0,25 point de pourcentage, NDLR) est considérée comme une certitude par le marché et ce qui est vraiment attendu, ce sont les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, pour essayer d'anticiper la suite", a-t-il poursuivi.
Les investisseurs seront aussi très attentifs à l'actualisation des anticipations de court et moyen termes des membres de la Fed en matière d'évolution des taux, aussi appelé "dot plot".
Le mandat de Jerome Powell est clair: fixer les taux d'intérêt de façon à ce que l'inflation reste stable (autour de 2%) et que le plein-emploi soit assuré aux Etats-Unis.
Les investisseurs voient ainsi dans les signaux de dégradation du marché de l'emploi américain un élément en faveur d'un assouplissement monétaire dans le pays.
Toutefois, la Fed doit aussi composer avec une inflation difficile à éradiquer, rendant l'équilibre entre emploi et inflation difficile à trouver.
C'est sans compter sur la très forte pression politique que reçoit la banque centrale américaine de la part du président Donald Trump qui réclame à cor et à cri des baisses des taux depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Il a été jusqu'à utiliser des accusations contre Lisa Cook, une des gouverneurs de la Fed, de falsification de documents pour obtenir un prêt immobilier, afin de soutenir sa destitution.
Les taux d'intérêt de la Fed sont depuis décembre compris entre 4,25% et 4,50%.
Le luxe en hausse
"On a atteint un point d'inflexion après 18 mois de sentiment de marché très négatif sur le secteur du luxe, en raison notamment des faiblesses sur la consommation en Chine ou encore sur les droits de douane américains, mais l'arrivée de Luca de Meo à la tête de Kering a fait office d'élément déclencheur à un retour du luxe depuis quelques semaines", a relevé Lionel Melka.
Par ailleurs, Kering a bondi de 5,82% à 255,35 euros après parution d'informations de presse selon lesquelles Francesca Bellettini, actuellement directrice générale adjointe de Kering, deviendrait la directrice générale de Gucci, vaisseau amiral du groupe.
Ailleurs à la cote, LVMH a gagné 2,76% à 504,20 euros, Hermès 1,48% à 2.121,00 euros et L'Oréal 1,98% à 388,60 euros.
L.Dubey--MT